Dry January : la brasserie Au-delà, à Valenciennes, passe entre les gouttes

Le 07/01/2025 - 126556 vues

Par Dorian Marchiset

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Apparu à Londres en 2013, le Dry January pousse les participants à stopper totalement sa consommation d’alcool durant l’entièreté du mois de janvier. Un moyen de couper la dépendance pour certains ou de se prouver que l’on peut arrêter à tout moment. Ce défi, qui a vite fait son apparition en France, trouve notamment son écho dans le Valenciennois. Pour les participants, le bénéfice ne concerne pas uniquement la santé mais également le porte-monnaie, une double cause pleine de sens au lendemain des fêtes de fin d’année.

D’un autre côté, si 10 % des Français ont déclaré y participer en 2023, selon l’application Try Dry, les conséquences ne sont pourtant pas fortement visibles pour les producteurs. « On ne voit pas forcément de différence due au Dry January. C’est surtout une période un peu moins intense parce qu’on sort des fêtes où ça fonctionne fort », explique Mathieu Lédée, co-créateur de la brasserie Au-delà, basée à Valenciennes.

Les bières sans alcool trop chères à produire

Pour le producteur et vendeur la principale raison pour laquelle ses ventes ne chutent pas forcément, c’est la nature des bières qu’il propose. « On fait surtout des produits de dégustation. Ce ne sont pas des bières qu’on boit en grande quantité mais plutôt pour en apprécier le goût. Donc je dirai que le Dry January n’arrête pas l’amateur », dévoile-t-il. En parallèle, il explique également que les bières plus fortes en alcool sont ses best-sellers de l’hiver alors qu’à la période estivale les rôles s’inversent.

Prendre le virage de la bière sans alcool, qui pourrait avoir un certain succès au mois de janvier, la brasserie Au-delà y a déjà pensé même si le projet est finalement tombé à l’eau. « Ce sont des choses qui coûtent cher en investissement. En tout cas si on veut faire de la qualité. Parce que faire de la bière sans alcool, je sais faire, mais les gens ne s’y retrouveront pas au niveau du goût » ajoute Mathieu Lédée, même s’il garde l’envie d’en produire dans un coin de sa tête. Alors si le Dry January n’est pas de votre goût, pourquoi en profiter pour mettre à l’honneur Local January, uniquement basé sur les producteurs locaux ? Le choix est le vôtre.