Marly : malgré une réunion entre syndicats et direction, la grève pour les salaires reconduite à DCX Chrome

Le 21/05/2024 - 327898 vues

Par Nathan Bigué

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Comme une impression de déjà vue flotte dans l’air à l’usine DCX Chrome à Marly. Des salariés, dont des cadres et des agents maîtrise, sont en grève depuis mercredi 15 mai. Par le biais des syndicats (CGT, FO, CFE-CGC et CFDT), les grévistes réclament 110 euros d’augmentation de salaire, quand la direction n’en propose que 45. Un mouvement qui n’est pas sans rappeler les dix jours de grève survenus en 2021 et les désaccords annuels entre la direction et ses salariés. 

Pour la première fois depuis le début de ce mouvement, les quatre syndicats ont été reçus par la direction de DCX Chrome. Sans succès. « La direction nous a simplement dit qu’elle retirait l’augmentation individuelle pour la mettre dans l’augmentation générale. Ce qui la porte à 60 euros (...) et tout dépend de la classification que nous avons. Mais ça reste dérisoire », déplore Victorien Dherbecourt, délégué syndical CGT. 

« Avec 60 euros bruts, que fait-on ? »

Les grévistes réclament aussi une prime de partage de la valeur de 1500 euros et une prime de Noël de 500 euros. À l’unanimité, les syndiqués CGT ont voté la reconduction de la grève ce mercredi. Ils seront suivis par les autres syndicats. Soit, au total, une quarantaine de grévistes sur les 67 salariés. 32 intérimaires travaillent, eux, sur le site, où le rythme de cadence est grandement freiné. Rappelons que cette filiale du groupe Delachaux produit du chrome métal, unique en France et en Europe, par procédé aluminothermique à destination de l'industrie aéronautique notamment.

En réunion ce mardi, la direction a expliqué auprès des syndicats que la tendance économique était favorable et incompatible avec leurs revendications. « Avec 60 euros bruts, que fait-on ? », rétorque Victorien Dherbecourt. D’après les syndicats, la hausse des coûts de l’énergie et l’inflation doivent être compensées par une hausse des salaires.

S’ajoute aussi dans les débats la question des conditions de travail. « Certaines de nos machines, qui datent de la fin des années 90 ou du début des années 2000, sont vétustes », insiste le délégué syndical, suivi fermement par les salariés dans ce conflit qui ne date pas d’hier.