Le 27/03/2024 - 21870 vues
Par Nathan Bigué
Jugés ce mardi à Valenciennes, sept agents GRDF, dont six syndiqués CGT et un FO, sont accusés d’avoir dégradé un poste de distribution de gaz lors d’une manifestation contre la réforme des retraites. La CGT était mobilisée devant le tribunal, dénonçant une discrimation syndicale.
Renault Henry, leader CGT de l'Énergie à Marseille, est venu de loin pour « soutenir ses camarades ». En l'occurrence, ici, sept employés de GRDF, dont six syndiqués à la CGT. Tous sont soupçonnés d’avoir crocheté une serrure d’un bâtiment du distributeur et participé à une coupure de gaz. Des cas comme celui-ci, leurs collègues marseillais, bordelais ou encore parisiens l’ont aussi connu. Car ces procès font suite aux débordements des manifestations de la réforme des retraites, il y a un an de cela.
Jugés ce mardi après-midi, après un rassemblement de soutien d’environ 150 manifestants devant le tribunal de Valenciennes, les sept prévenus ont clamé leur innocence. Plusieurs caméras de surveillance auraient permis à GRDF d’identifier les auteurs de l’infraction, rue de Lille à Valenciennes. Projetées à l’audience, les premières images très pixelisées montrent un groupe pacifique de manifestants.
Sur la deuxième séquence vidéo, on y voit des manifestants à hauteur du transformateur d’énergies. Certains sont cagoulés. Pour GRDF et les services de police, les manifestants identifiés sur la première vidéo sont les mêmes que ceux dégradant le poste. Seulement, à la barre, ils nient tous apparaître sur la seconde vidéo. Difficile pour le tribunal de se prononcer tant les images sont floues.
La Procureure demande la condamnation de 4 salariés
Mais pour la Procureure de la République, cela ne fait aucun doute : ce sont bien eux sur les deux vidéos. Elle fait référence au visage légèrement rouge d’un homme, qui pourrait ressembler à l’un des accusés. Ou encore à une corpulence similaire à un autre prévenu. « On va même à faire le lien entre une vidéo prise dix minutes plus tard et celle des dégradations », regrette Me Sofian Boukhezza, avocat de la défense. La Procureure a finalement demandé la relaxe pour trois des accusés et la condamnation pour les quatre autres (dont un pour complicité), avec 210 heures de travail d’intérêt général.
Les avocats de la défense estiment, eux, que le dossier est « absolument vide » et monté de toutes pièces par GRDF contre des « personnes engagées politiquement et vues comme des enquiquineurs au sein de l’entreprise ». Me Jérôme Borzakian, qui a déjà défendu la cause de syndiqués dans d’autres affaires du genre, pointe du doigt les quelque 4 400 euros de préjudices matériels réclamés par GRDF. Il souligne que d’autres postes électriques « dégoûtants existent dans le Valenciennois » et que celui en question n’est pas endommagé.
Une plainte déposée pour discrimation syndicale
Cette coupure de gaz aurait nécessité la remise en service chez 95 clients GRDF. Une monnaie courante pendant les mobilisations contre la réforme des retraites. Certains de ces actes étant même revendiqués par les syndicats. Pas cette fois-ci. « Les syndicats banalisent les coupures », estime la partie civile. « On l’aurait dit et surtout, on l’aurait fait propre », lâche la défense, rappelant que chaque salarié est muni d’un pass d’accès. Qu’aurait-il poussé ces manifestans à crocheter le verrou ? Le tribunal de Valenciennes rendra son délibéré le 7 mai prochain, au matin.
Une plainte a également été déposée par Me Boukhezza « dans le cadre de cette discrimination syndicale ». Un discours partagé par les manifestants avant l’audience. « On est complètement dans la répression syndicale. Elle s’est faite à tous les niveaux », estime Aboudi Mouadh, secrétaire général de la CGT énergie de Lille Métropole. « On est des militants, pas des voyous », clamait avant l’audience Anthony, représentant du personnel à GRDF et lui aussi accusé. La situation reste brûlante. Le tribunal a un mois pour trancher.
Me Sofian Boukhezza, avocat de la défense, au micro de CN'O :
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