Bienvenue à La Baraka’Jobs, où l’objectif est de lutter contre le chômage et la pauvreté

Le 31/10/2023 - 25865 vues

Par Nathan Bigué

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Lutter contre le chômage, voilà un bel objectif que s’est fixé La Baraka’Jobs. Dans le cadre du dispositif Territoire zéro chômeur de longue durée (TZCLD), la start-up solidaire crée de l’emploi pour les habitants des quartiers valenciennois des Acacias et du Faubourg de Lille. Et ce, pour les résidents « volontaires pour sortir de la privation durable d’emploi » précise Christophe Lemoine, le coordinateur du projet. 

Plus concrètement, la jeune entreprise emploie exactement 19 personnes, toutes en contrats à durée indéterminée (CDI), avec des horaires adaptés selon leur disponibilité. Accompagnement, restauration, couture, épicerie, friperie : plusieurs pôles s’offrent aux habitants, qui ont d’abord, pour certains, étudié pendant au moins six mois la faisabilité de leur projet. 

L’objectif de La Baraka’Jobs, première entreprise à but d’emploi dans le secteur, est d’étendre son offre pour 60 salariés. Cette extension débutera dès le 2 novembre, date où six nouvelles personnes intégreront l’entreprise. Un projet de développement d’une conciergerie solidaire pourrait également voir le jour avec, comme toujours, l’appui de l’Association des Centres Sociaux et socioculturels de la Région de Valenciennes (ACSRV), de Valenciennes Métropole et de la ville de Valenciennes.

Une épicerie fondée pour les quartiers, par des résidents

Au sein de la boutique située rue Saint-Amand à Valenciennes, une épicerie a vu le jour au début du mois d’octobre, dans un local partagé avec la salle de couture et la friperie. Pour s’alimenter, l’épicerie « solidaire-mixte » achète ses produits auprès de grossistes. « C'est un schéma intermédiaire entre une épicerie traditionnelle et sociale. On achète des produits de première nécessité, mais on ne dépend pas d’acteurs comme la Banque Alimentaire ou autres », explique Benoît Cardon, le dirigeant de l’entreprise. 

Mais alors, comment est-elle née ? « D’une rencontre de quatre habitantes, se disant que l’alimentation est la question majeure de la vie familiale, avec une difficulté d’accès à un certain nombre de produits, poursuit Benoît Cardon. Elles ont été accompagnées pour réfléchir à ce projet-là, avant de rentrer dans l’entreprise à but d’emploi. »

Comment s'approvisionner, comment gérer un stock ou une caisse : elles ont tout appris sur le tas. « On recherche des partenaires pour trouver des denrées à des prix raisonnables. La ferme du Major à Raismes est un de nos partenaires, donc nous avons des légumes bios pas trop chers », explique Nadine, co-fondatrice du projet, qui lance un appel auprès des marchés et producteurs locaux afin de collaborer. L’objectif étant de rendre accessible la nourriture de qualité aux familles les plus démunies. D’ailleurs, les habitants des deux quartiers ayant un reste à vivre de moins de 12 € par jour peuvent bénéficier d’un tarif solidaire, à moitié prix.   

La Baraka’Jobs suivie de près ?

Ce projet devrait s’étendre jusqu’en 2026, avec « l’ambition de mettre 150 personnes en emploi durable (CDI), en temps choisi, sur une activité de leur choix » prévient Christophe Lemoine. Plus de 60 travailleurs à La Baraka’Jobs, tandis que deux autres entreprises à but d’emploi devraient être fondées dans le cadre du dispositif TZCLD. Chacune d’entre elles devrait créer 20 emplois… Si les calculs sont bons, ces trois entreprises permettraient d’offrir 100 emplois dans les quartiers des Acacias et du Faubourg de Lille, à Valenciennes ! Ce n’est pas rien, tout de même.