Projet de territoire de la Porte du Hainaut : quelle « feuille de route » pour les 20 prochaines années ?

Le 23/10/2023 - 658 vues

Par Nathan Bigué

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« Je vais faire vite, je n’ai que 30 minutes pour vous présenter ce projet ». Damien Anthony, représentant du cabinet d’études chargé de ce « projet de territoire 2024-2024 », a martelé cette phrase à plusieurs reprises, durant le conseil communautaire de la Porte du Hainaut, lundi 16 octobre. L’expert était venu présenter le résultat de 18 mois de travaux de la part de son cabinet d’études. Le tout a débuté le 31 janvier 2022. Il s'ensuivit de longues démarches, auprès des habitants notamment, mais aussi des acteurs locaux. 

« L'agglomération de la Porte du Hainaut a un peu plus de 20 ans et on a décidé de changer de braquet, d’aller sur ce projet de territoire, en décembre 2020, rappelle le président de la Porte du Hainaut et maire de Raismes, Aymeric Robin. On a alors décidé de lancer cette aventure humaine avec l’ensemble des élus, la population, les associations et les partenaires institutionnels. »

Au terme de ces 18 mois de travaux, plusieurs points importants ont été relevés par le cabinet d’études et présentés auprès des élus. L’un d’entre eux vise à rattraper les retards de développement au sein de l’agglomération. « Une illustration de cela, c’est d'être au rendez-vous des retards. Il y a l’exemple des deux salles de sport (projets à Denain et Saint-Amand), ou encore de l’urbanisme et de la construction de logements », poursuit-il.

« Le choix du bien-être de la population »

Cette synthèse de projet, aussi complexe que nécessaire, a parfois pu sembler très factuelle. Rappelons néanmoins que ce projet de territoire établit une vision long termiste, sur les 20 prochaines années. Présenté sous la forme d’une boussole ou bien d’une « pizza trois fromages », avec trois axes forts, il tentera de répondre aux divers enjeux qui s’opposeront à l'Homme prochainement. Compliqué donc de prévoir tout cela, mais il ne s’agit là que d’une « feuille de route ». Chaque projet est ainsi propre à son territoire, selon Damien Anthony : « Ce projet vise à investir dans la santé, le bien-être et l’épanouissement des populations, au service du développement humain. Là où certains territoires préfèrent investir dans le numérique, celui-ci fait le choix du bien-être de la population ». 

Parole aux élus

Après environ une heure de présentation, les élus ont embrayé sur les questions et interrogations. Premier à prendre la parole, Ludovic Zientek, maire de Bouchain, pense que « le bureau d’études doit d’abord venir à la rencontre des maires, qui n’ont pas été interrogés sur leurs initiatives locales, comme sur Bouchain ». Aussi, il a estimé que la place des femmes, du handicap et des médias n’était pas suffisamment importante dans la synthèse. 
De son côté, Isabelle Denizon, vice-présidente en charge de la culture, s’est offusquée de l'absence du mot culture comme d’éducation populaire.

D’autres se sont montrés en accord avec le projet présenté, à l’image de Jean-François Delattre, le vice-président aux finances, qui a néanmoins suggéré de « séquencer ces 20 années ». « C’était 18 mois de questionnement, d’arbitrage. Désormais, vous avez votre feuille de route », a conclu Damien Anthony. Le message est passé. Aux élus, désormais, de ne pas se perdre en chemin pour poursuivre sur cette voie !