Assassinat à Arras : les parents « essayent de trouver des réponses » pour expliquer la situation aux enfants

Le 17/10/2023 - 15703 vues

Par Dorian Marchiset

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L’attaque de Dominique Bernard ayant entraîné sa mort a marqué la France entière. Pour rappel, le vendredi 13 octobre, un islamiste s’est introduit dans le lycée Gambetta d’Arras avant de poignarder à mort Dominique Bernard sur le parking et de blesser trois autres personnes. Mais si la plupart des personnes ont découvert l’attaque via les informations ou les réseaux sociaux, qu’en est-il des enfants. Comment les informer, sans leur faire peur et tout en les rassurant ? Pas une mince à faire selon plusieurs parents d’élèves présents devant l’école primaire Georges Huisman à Valenciennes.

Devant les portes de l’école, l’une des parentes d’élèves confie ne pas avoir eu à apprendre la triste nouvelle à ses enfants : « Ils l’ont vu en même temps que nous, puisqu’en ça en a parlé un peu partout. On en a tout de même parlé après, pour essayer de leur donner des explications, pour essayer de les rassurer. On essaye de trouver des réponses à leurs questions, même si elles sont sensibles ». Pour certains, le but a d’abord été de mettre en garde leurs enfants. « On leur a dit qu’un fou a tué un professeur dans un lycée. Et on leur a également dit de faire attention parce que des fous, il peut y en avoir partout », indique Charles, père de deux filles en primaire et au collège.

Ne rien dire, une solution parfois préférée

Le choix de parler directement de cette attaque avec ses enfants n’a néanmoins pas été fait par tout le monde. Certains ont décidé de ne pas en parler, pour plusieurs raisons. « Elle est beaucoup trop sensible et je ne voudrais pas qu’elle ait peur de retourner à l’école si je lui raconte ce qu’il s’est passé », indique Mathilde, mère d’une petite fille en classe de CM2. Et si certains craignent de choquer leurs enfants et de créer une crainte de l’école chez eux, des parents en sont néanmoins déjà victimes de cette angoisse. C’est par exemple le cas de Mathilde : « C’est vrai, j’ai un petit stress. On emmène nos enfants à l’école puis on se demande ce qu’il va se passer… », affirme la jeune mère, qui s’inquiète pour sa fille de 11 ans.

Ainsi, de nombreux parents ont choisi de parler de la situation avec leurs enfants avec plusieurs objectifs : les protéger, leur expliquer et les rassurer. D'autres ont au contraire opter pour la politique de l’autruche et n’ont pas discuté du drame ayant eu lieu à Arras. Certains jeunes enfants qui n’ont pas connaissance des faits pourraient tout de même être amenés à poser des questions en raison de la minute de silence qui a été respectée ce lundi, à 14 heures, dans tous les établissements scolaires de France.