Denain : les salariés d’ArcelorMittal mobilisés, « on n’est pas là pour se laisser faire

Le 22/11/2024 - 4433 vues

Par Dorian Marchiset

Partager

Comme un coup de massue à quelques semaines de Noël. L’annonce de la fermeture potentielle des sites d’ArcelorMittal à Denain et Reims a largement fait réagir les employés. Les salariés du deuxième groupe sidérurgiste mondial ont donc décidé de se mobiliser devant les grilles de l’usine. Installés avec des feux de camp, des tonnelles ou encore de quoi manger et boire, ils sont décidés à faire entendre leur mécontentement. « On savait qu’il y avait des difficultés, mais de là à voir la fermeture du site, on ne s’y attendait pas », explique Thierry Clément, technicien de maintenance au sein d'ArcelorMittal depuis 12 ans.

Habituellement, ils sont 25 à travailler dans le hangar et une trentaine à y être employés au total. Pourtant celui-ci est particulièrement vide depuis quelques jours, tous les salariés se sont en effet joints à la cause, inquiets pour leur avenir. Dans leur épreuve, les salariés pourront tout de même compter sur le soutien de collègues. « D’autres camarades vont venir nous épauler depuis d’autres ArcelorMittal du Nord et de toute la France », ajoute l’homme qui a passé plus d’une décennie sur le site Denaisien.

Soutien de plusieurs élus

Au-delà des encouragements apportés par leurs comparses, les salariés peuvent également compter sur le soutien des élus. Plusieurs députés se sont d’ores et déjà rendus sur place ou devraient le faire dans les jours prochains. C’est aussi le cas d’Anne-Lise Dufour, qui s’est déplacée lors des premiers rassemblements devant l’usine. « Mon soutien est total et j’interpelle dès aujourd’hui les acteurs politiques du territoire et de la Région en charge de l’emploi. À Denain et dans le Denaisis nous avons la mémoire et la solidité des combats sociaux », a indiqué l’édile sur son compte Facebook.

ArcelorMittal n’est, de plus, pas la seule entreprise dans cette situation. Dans le Valenciennois, c'est par ailleurs le cas pour Auchan, où un large plan social pourrait mener à la suppression de nombreux emplois, notamment à Petite-Forêt. Ces fermetures et plans de suppression d’emplois semblent en tout cas plutôt paradoxales, à l’heure où le terme de « réarmement industriel » est plus entendu que jamais de la part du gouvernement.

En parallèle, une cagnotte leetchi a également été lancée pour soutenir les employés d’ArcelorMittal.