Le 02/10/2024 - 46459 vues
Par Dorian Marchiset
Les projections se sont enchaînées dans les salles durant ces quelques jours destinés au Festival 2 Valenciennes. Et si les métrages de fictions et documentaires en lice pour leur prix respectif attire beaucoup l’œil, des avant-premières hors compétition ont également été diffusées. À l’image de Diamant Brut, un film traitant de la télé-réalité et sa face cachée. La réalisatrice, Agathe Riedinger, a répondu aux questions du public à la suite de la projection.
Dans le film il y a deux thématiques, l’intérêt pour la télé-réalité et le portrait de Liane, qui vient d’un milieu défavorisé, mais qui veut vraiment faire quelque chose de sa vie…
« La télé-réalité, moi j’ai une fascination pour ça, j’en regarde tous les jours depuis très longtemps donc j'avais besoin de parler de ce divertissement qui n’a rien de divertissant et qui véhicule beaucoup de violence et de valeur réactionnaires, dont beaucoup de gens se foutaient jusqu'à un certain moment. C’était quelque chose qui était nécessaire pour moi de parler de cette violence et de la représentation des corps féminins dans la télé-réalité. Un autre enjeu important pour moi, c'est de montrer que la télé-réalité c’est sa porte de sortie à elle, c’est son moyen d’avoir de l’amour, de la reconnaissance. Le but était aussi de montrer que c’est une alternative au chômage pour plein de personnes, qu’il ne faut pas juger le rêve des gens.
Le rôle de la mère est l’un des seuls à avoir été confié à une actrice professionnelle, beaucoup sont des acteurs non-professionnels. Comment s’est passé le casting ?
Andréa (Bescond), j’ai eu tout de suite envie de travailler avec elle, par admiration pour son travail, pour sa pensée politique. C’est une idée qui est venue très vite et on lui a proposé quasiment tout de suite. Elle s’est abandonnée littéralement au personnage. Ce qui est important avec elle, c’était de montrer que la violence n’est pas uniquement le fait des hommes sur les femmes, mais qu’elle est partout. On a beaucoup abordé le personnage de la mère par sa présence physique, de la faire rentrer comme un bélier. Les scènes où elle est là, il fallait qu’elle soit suffisamment forte pour que quand elle ne l’est pas, on pense quand même à elle.
Depuis combien de temps préparez-vous ce film ?
L’idée, je l’ai eu il y a sept ans, j’ai fait un court-métrage qui s’appelle J’attends Jupiter et qui reprend la même thématique. Après il y a eu quatre d’écriture pour créer totalement le scénario de Diamant Brut. Il y a eu deux ans de fabrication, donc de préparations, de casting, de tournage et de postproduction. Donc au total, sur ce film uniquement, on est environ à six ans.
Pour créer ce personnage de Liane, ça passait notamment par les vêtements. Est-ce-que vous en avez parlé avec Malou Khebizi (Liane) où vous êtes arrivé avec une idée toute faite ?
C’était très réfléchi en amont, j’avais besoin que les choses existent pour en faire des vrais désirs de travail. Donc j’avais tout fait en avance. Ça a amené à des discussions avec Malou, musclé parfois, parce qu’elle se construit sur image qu’elle avait elle aussi. Elle voulait aussi rester la personne qu’elle était et donc elle a dû faire un vrai travail d’abandon de ses normes de beauté pour le tournage. Ça a été un travail d’orfèvre avec Malou pour ne pas tomber dans la caricature.
Votre prochain film va-t-il traiter de l’après télé-réalité ?
Non, je ne pense pas, parce qu’après le tournage de J’attends Jupiter, la première bouture parlait justement de l’après télé-réalité. Mais au bout de deux ans d’écriture, on s’est rendu compte avec ma productrice que ça ne menait pas très loin. On enfonçait une porte ouverte en parlant de l’ascension et la chute d’une icône de télé-réalité. Le format du héro qui est déjà éculé, on a jugé que c’est moins intéressant que traiter d'autres sujets. »
Agathe Riedinger, réalisatrice de Diamant Brut :
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